11ème séminaire de MOVIDA


Séminaire mensuel MOVIDA
le jeudi 5 mai entre 11h et 13h (GMT+2)


1ère communication

“Retour à chaud sur un ‘terrain partagé’ : De l’histoire (post)coloniale du Club Alpin Français au Maroc à l’émergence d’une industrie de l’Outdoor mondialisée. Rencontres, circulations, contestations.”
par Thomas Fouquet
(chargé de recherches au CNRS, IMAF-UMR8171, membre de MOVIDA),

2e communication

Saisir les politiques migratoires nigériennes par ses instruments : une comparaison de la loi contre le trafic illicite de migrant-e-s et des dispositifs de contrôle biométrique de la mobilité”
par  Vladimir Blaiotta
(Ph.D candidate, Dipartimento di Scienze politiche e sociali, Università degli Studi di Catania, Centre Norbert Elias ,Marseille, École des hautes études en sciences sociales)
et Alizée Dauchy
(doctorante à l’Institut d’Études européennes de l’Université Saint-Louis – Bruxelles)


Résumés des communications

“Retour à chaud sur un ‘terrain partagé’ : De l’histoire (post)coloniale du Club Alpin Français au Maroc à l’émergence d’une industrie de l’Outdoor mondialisée. Rencontres, circulations, contestations.

Cette communication revient sur un terrain réalisé au Maroc du 23 mars au 2 avril 2022, dans le cadre du dispositif MOVIDA des « terrains partagés ». En repartant de l’histoire (post)coloniale du CAF au Maroc, de 1922 à nos jours, ce projet vise à interroger différents types de transactions et de circulations : humaines, matérielles, économiques, techniques et culturelles. L’examen historique est mis en regard du développement de l’industrie des sports et loisirs de plein air (l’Outdoor) qui connait aujourd’hui un boom planétaire, y compris dans certains pays dit du Sud dont le Maroc, quoique suivant des formes bien spécifiques.

De nature fondamentalement exploratoire, l’enquête a pris la forme d’un circuit entre Casablanca et Marrakech, via des petites localités de l’Atlas réputées être des haut-lieu du tourisme et des loisirs sportifs de montagne, en particulier Oukaïmeden, Imlil et leurs abords directs. Pour cette présentation, je reviendrai à la fois sur le cadre théorique et problématique général dans lequel s’inscrit ce nouveau chantier de recherche, et sur les premiers résultats issus de ce terrain partagé.

Saisir les politiques migratoires nigériennes par ses instruments : une comparaison de la loi contre le trafic illicite de migrant-e-s et des dispositifs de contrôle biométrique de la mobilité”.

Longtemps ignoré des politiques migratoires européennes, le Niger émerge dans les discours officiels comme un pays de transit des populations ouest-africaines vers l’Europe à partir de 2015 et du Sommet euro-africain de La Valette. Le Sommet marque une nouvelle étape dans le contrôle des mobilités dans l’espace saharo-sahélien avec l’implication active du Niger qui adopte au même moment la loi 2015-36 contre le trafic illicite de migrant-e-s. De plus, avec le lancement d’un Fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne pour l’Afrique, un véritable secteur de la migration se construit au Niger, autour de la Loi de 2015, mais aussi d’autres programmes, comme le déploiement de systèmes d’authentification et de contrôle biométriques des déplacements par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et l’agence policière Interpol (respectivement, le système MIDAS et le Système d’information policière en Afrique de l’Ouest, SIPAO).En s’inspirant de l’analyse de l’action publique par les instruments (Lascoumes et Le Galès 2005), nous comparons la Loi de 2015 et l’usage de la biométrie comme deux instruments de l’action publique nigérienne dans le domaine migratoire.

Dans un contexte où l’action publique reste « extravertie » (Bayart 1989), nous analysons les facteurs et les effets de contexte qui ont conduits à retenir ces instruments. Ainsi, si la loi contre le trafic et la biométrie sont porteurs d’une représentation spécifique des problèmes qu’ils traitent, il est indispensable d’étudier les différentes formes de réappropriations locales par les acteurs politiques, judiciaires et policiers pour saisir leurs usages et les effets qu’ils produisent, indépendamment des buts qui leur sont assignés.


Le séminaire aura lieu à distance et en présence dans certains laboratoires MOVIDA (dont Marseille au LPED).


Lien Zoom

https://univ-amu-fr.zoom.us/j/81583459868?pwd=RmdodHRjTUk1V2hvSHJyekJkd1p5dz09

ID de réunion : 815 8345 9868
Code secret : 872175


Coordination


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