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33e Séminaire


Séminaire mensuel MOVIDA

le jeudi 23 février 2025 de 11h à 13h (GTM +1)
Le séminaire aura lieu en ligne 

1ère communication

«  Transferts de fonds des migrants guinéens au bénéfice de leurs proches établis au pays, une continuité des solidarités locales ? »
par Mamadou Habib Diallo, enseignant-chercheur au département de Sociologie de l’Université de N’Zérékoré (Guinée) et membre du LISST-Cers

2ème communication

« Migration internationale pour études : Trajectoires des étudiants comoriens par île d’origine au Sénégal »
par Youssouf Aboubacar, doctorant en sociologie à l’École doctorale Études sur l’Homme et la Société (ED-ETHOS) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal)


Résumés des communications

«  Transferts de fonds des migrants guinéens au bénéfice de leurs proches établis au pays, une continuité des solidarités locales ? »

Si de nombreuses recherches se sont intéressées aux transferts de fonds des diasporas, notamment d’Afrique de l’Ouest, peu ont porté sur les migrants guinéens et peu s’attachent à décrire de manière quantitative les relations derrière ces solidarités. Pourtant, à l’instar de ses voisins, la Guinée connaît une émigration massive de ses ressortissants non seulement dans d’autres pays d’Afrique, mais aussi ailleurs dans le monde. Et cette émigration est souvent pourvoyeuse d’une aide monétaire pour les locaux (61,7% de mes enquêtés déclare recevoir une aide monétaire d’un proche établi à l’étranger). Cette communication propose d’analyser les « transferts d’argent » de la diaspora guinéenne à travers l’analyse des « réseaux personnels » d’un échantillon de 978 résidents de l’agglomération de Conakry. Cette enquête mobilise les « générateurs de noms » dans lesquels les personnes sont amenées à citer leur entourage relationnel. Une question demandait de citer spécifiquement les personnes desquelles l’on reçoit une aide monétaire sur le plan local et venant de l’étranger. Loin d’être une forme de solidarité spécifique, je montre que cette dernière constitue dans l’ensemble, une forme de continuité des solidarités locales dans un contexte de défaillance de la « solidarité étatique ». Par ailleurs, les enquêtes qui portent sur les transferts d’argent se positionnent souvent du côté des pourvoyeurs de fonds. De ce fait, à partir de l’analyse des réseaux personnels, mon enquête propose une réflexion sur les transferts d’argent de la diaspora guinéenne à travers les bénéficiaires restés au pays.

Mamadou Habib Diallo a soutenu sa thèse en juin 2024. Elle portait sur les réseaux personnels en République de Guinée avec une perspective de comparaison internationale avec la France Dans le cadre de son Master, il avait travaillé sur la porosité des frontières entre migration étudiante et migration “ordinaire” en France à travers l’exemple des guinéens. Il est actuellement enseignant-chercheur au département de Sociologie de l’Université de N’Zérékoré (Guinée) et membre du LISST-Cers.


« Migration internationale pour études : Trajectoires des étudiants comoriens par île d’origine au Sénégal »

Dans cette communication, nous nous intéressons aux trajectoires sociales des étudiants comoriens au Sénégal durant la période comprise entre 2019 et 2024. De prime abord, il importe de souligner que les trajectoires sociales font référence aux différents parcours des étudiants lors d’une formation universitaire, en tenant compte notamment des évolutions des acteurs sociaux et des origines insulaires et implique des actions collectives et individuelles faces aux pressions sociales et familiales. Au-delà, le concept de trajectoire sociale intègre aussi la dimension migratoire dans la mesure où l’étudiant en fin de formation devrait retourner dans son pays d’origine ou rester continuer sa vie dans le pays d’accueil ou sinon aller dans une autre destination dépendant de sa rationalité individuelle.

Ainsi, nous avons administré un guide d’entretien sur 50 étudiants inscrits de la licence au master entre 2019-2023 au Sénégal. À la suite d’une collecte rigoureuse de données, le fait en question dévoile l’absence des politiques migratoires sur les étudiants comoriens au Sénégal.

L’étude des trajectoires étudiantes, en intégrant les choix de rester dans le pays d’accueil, de retourner dans le pays d’origine, ou de migrer vers un troisième pays, est un champ d’analyse particulièrement riche. Il permet d’explorer les logiques complexes des mobilités internationales, ainsi que les interactions entre aspirations individuelles, structures sociales, et politiques globales. Ces trajectoires s’inscrivent dans des logiques multiples : économiques, personnelles ou politiques.

Youssouf Aboubacar est doctorant en sociologie à l’École doctorale Études sur l’Homme et la Société (ED-ETHOS) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal) et enseignant-vacataire à l’Université des Comores et dans d’autres établissements au Sénégal.

Un ardent défenseur pour le retour des étudiants-chercheurs à notre pays d’origine (Comores), Il fait sa thèse sur la migration internationale pour études au Laboratoire de Sociologie, Anthropologie et Psychologie Sociale (LASAP) sous la direction de Professeur Mouhamed Moustapha DIEYE. Il est diplômé d’une licence en sociologie en 2016 et un Master en Population et Développement à l’Université Cheikh Anta Diop et est membre consultatif de l’association des étudiants comoriens au Sénégal (AEESCOS). Il a récemment effectué un stage d’un an à l’Ambassade de l’Union des Comores au Sénégal, avant d’être Assistant de Recherche pour le projet de recherche « Labor market integration of young senegalese / insertion dans le marché de l’emploi des jeunes sénégalais », piloté par SCRIPTS qui est un groupe d’excellence, financé par la Fondation Allemande pour la Recherche (DFG).


Lien Zoom


Coordination


OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
La rédaction (21 janvier 2025). 33e Séminaire. MOVIDA. Consulté le 27 mars 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/134l6


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