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19e séminaire Movida


Séminaire mensuel MOVIDA

le jeudi 4 mai 2023 de 11h à 13h (GMT+2)
Le séminaire aura lieu à distance et en présence dans certains laboratoires MOVIDA (dont à Marseille, au LPED).

1ère communication

« L’OIM et le développement des politiques migratoires en Afrique de l’Ouest »
par Audrey Lenoël
chercheuse postdoctorale à l’Institut Convergences Migrations (ICM-CNRS)
avec Christina Oelgemöller de Loughborough University
et Richard Black de l’Université de Birmingham

2e communication

« Du Brésil au Chili à la France ? Un premier regard sur les Brésiliens exilés en France aux années 1960 et 1970 à partir des archives de l’OFPRA »
par Elisa Klüger
chercheuse postdoctorale Marie Skłodowska-Curie au Laboratoire d’Économie et de Sociologie du Travail (LEST) et associée au Centre Brésilien d’Analyse et de Planification (CEBRAP)


Résumés des communications

« L’OIM et le développement des politiques migratoires en Afrique de l’Ouest »

L’Afrique de l’Ouest est le théâtre d’une activité majeure dans le développement de politiques migratoires, promues par des organisations internationales et financées par les gouvernements du Nord. Ces politiques sont formulées en termes d'”appropriation par les bénéficiaires” (beneficiary-ownership), soulignant la participation des gouvernements d’Afrique de l’Ouest. L’appropriation est problématisée comme minimisant l’influence des organisations européennes et internationales. Basée sur une série d’entretiens approfondis et d’une collecte documentaire auprès d’acteurs gouvernementaux et d’ONG en Gambie, en Guinée et au Sénégal, et de la CEDEAO à Abuja, effectués dans le cadre du projet MIGCHOICE, cette présentation cherche à démontrer que l’élaboration des politiques migratoires en Afrique de l’Ouest est mieux comprise à travers le prisme de la “diplomatie subjective”, une relation unilatérale mais complexe entre les acteurs nationaux et internationaux qui consolide des discours particuliers sur le “problème” de la migration. La logique d’appropriation par les bénéficiaires n’est en fait pas symétrique. Nous soulignerons le rôle particulier de l’OIM dans ce processus, détenant des connaissances “rédemptrices” ou “faisant autorité” qui transforment la mission civilisatrice d’antan en une mission professionnalisante pour les parties impliquées.

« Du Brésil au Chili à la France ? Un premier regard sur les Brésiliens exilés en France aux années 1960 et 1970 à partir des archives de l’OFPRA »

Après le coup d’État militaire de 1973 au Chili, parmi les milliers de Chiliens exilés qui ont débarqué en Europe, se trouvaient de nombreux Brésiliens contraints à un second exil. Leur principale destination était la France, où un noyau de réfugiés résidait depuis le coup d’État militaire brésilien de 1964. Entre 1964 et 1979, une population estimée entre un et deux mille Brésiliens s’est réfugiée en France. Parmi eux, 266 ont demandé la reconnaissance de leur statut de réfugiés politiques à l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides, dont je suis en train d’étudier les dossiers de demande d’asile. Qui sont-ils ? Dans cette présentation, je lancerai une discussion sur les spécificités de cette population et les défis méthodologiques liés à l’étude de l’ensemble des brésiliens exilés, notamment leurs activités professionnelles en France. Cette démarche constitue la première étape de ma recherche postdoctorale « Comment les chercheurs exilés changent-ils leur environnement académique d’accueil ? », dont je présenterai les objectifs.


Lien zoom :


Coordination

 


OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
La rédaction (4 mai 2023). 19e séminaire Movida. MOVIDA. Consulté le 17 mai 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/rnkb


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